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Béatrice Darmagnac

Béatrice Darmagnac

Recherches

Démarche

Publié par Béatrice Darmagnac sur 18 Avril 2019, 15:06pm

Béatrice Darmagnac se questionne sur les réalités et les moyens de les percevoir.
Son point d’ancrage est la matérialité, physicalité qui traduit les états du monde.
Pour permettre cette étude elle prend l’axe du concept de paysage qui cadre les territoires, les espaces considérés ou imaginaux, car chacun de ces sites sont organisés de matérialités contextuelles qui permettent l’accès aux réalités.


Jessica de Jung
 

 


[1] Résidence au Pic du Midi de Bigorre 2011, Stimmung en 2013 en collaboration avec CAC Le Parvis au sein de Biosphère II avec la collaboration du CNRS de Tucson Arizona en 2014, et

 

Au commencement, il y a cette interrogation sur la réalité, mon rapport esthétique au sens premier de ce terme (du grec aestesis qui signifie ressentir), et intuitif à celle-ci : c’est une confrontation à l’espace et à la matérialité, la temporalité, et aux possibles interprétations de phénomènes et illusions.
 

La réalité est un ressenti qui définit des bords, des flux de conscientisation.
La réalité est par conséquent individuelle et imprécise : une interprétation de l’impermanence de choses vagues, de réalités ressenties, d’esthétiques en perpétuelle redéfinition. Une approximation. Une visée.
Alors je joue avec les matériaux et les concepts, pour éprouver leur résistance, dévoiler leur plasticité.
Refuser l’élasticité.
Rien ne reviendra à sa forme initiale.

 

J’ai été happée par la notion de paysage et ses différents niveaux de lectures et compréhension.
Si le paysage est légendes, mythes, conceptions mentales, il est aussi physique : il peut être mesures ou altitudes de végétations, comme le lieu des dieux ou des errants...
Ces niveaux d’entendements sont les contextes définissant ses systèmes d’existences de réalités.

La relation de l’homme à son environnement est la résultante de ses choix politiques, sociaux, économiques, et mythiques. On peut donner une définition du paysage en considérant cette situation de conscientisation.
La figuration de la médiance, du rapport de l’homme à son territoire, dans ses totalités d’existences de réalités, restera mon objectif plastique.

 

L’axe sous-jacent de cette recherche est la matérialité constituant le paysage. Non pas seulement un territoire, un terrain, un espace, mais bien le Paysage. C’est-à-dire que je vais aller chercher les matérialités partout où je les envisage, partout ou le concept de paysage me conduira.

Le premier lieu ou l’on conscientise un paysage, où l’on esthétise un stimmung paysager selon Riegl, Simmel ou Benjamin, est le cerveau.
Je travaille sur la notion de plasticité du cerveau et m’intéresse aux images mentales, les imago mémoriels qui structurent la physicalité de notre pensée (flash lumineux et formes mouvantes instables).
 
J'ai une double appartenance à un héritage urbex et montagnard.

Ce qui induit une attitude d’exploration des espaces[1] extrêmes, artificiels, imaginaux.

Les formes plastiques que je produis sont des hybridations de ces conditions.

 

Photographie documentaire, peinture murale en espace muséal ou tag en urbex,
1889 April 17. GR.M.T. Postdam, ou Kaïros, 2012, 50 x 100 cm
Production Galerie Omnibus, Résidence de recherches 2011-2012

Premier enregistrement d'un tremblement de terre japonais en 1889 sur un oscilateur à Postdam en Europe

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